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- La wingsuit, un sytème analogique au planeur

   Depuis 1935, l'homme essaie d'inventer des ailes qui lui seraient intégrées afin de voler lui aussi, à la manière des oiseaux et des avions, en commençant par le parachutiste américain Clem Sohn. Cet homme développa des ailes  en toile, en bois, et en acier, en cherchant à augmenter leur surface. Il effectua ainsi de nombreuses chutes libres qui se finissaient par un vol plané et l'ouverture du parachute... Mais il mourut en pleine démonstration. D’autres lui succédèrent comme Harry Ward, les frères Masselin, Salvatore Cannarozzo mais peu d'entre eux survécurent à leurs expérimentations.

   

   Comment fonctionne la wingsuit ?

  C'est en 1994 que Patrick de Gayardon, alias «Deug», reprit le concept de manière plus scientifique en essayant d'éviter les erreurs de ses prédécesseurs et inventa une combinaison composée d'ailes souples attachées au corps du parachutiste, entre ses bras et ses jambes. Ce concept fut appelé le vol en combinaison ailée, ou familièrement: wingsuit. Il consiste au lancer d'un parachutiste du haut d'une falaise ou d'un avion ; sa combinaison se gonfle alors d'air et le vent, en s'engouffrant dans les caissons des ailes, leur donne un profil et une rigidité qui lui permettent de générer une portance. Il est ainsi comparable au planeur, qui, lui aussi, n’a que ses ailes et la force du vent pour voler. Grâce à ses ailes, l'homme peut lui même se diriger. Néanmoins le parachute reste indispensable pour atterrir, car sa vitesse sur trajectoire est de 180 km/h. Ainsi, Patrick de Gayardon est reconnu comme le père de la wingsuit moderne.

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Photographie d'un modèle de combinaison wingsuit

    

   Comment évolue-t-il au cours des années ?

   Les ailes ne cessent de progresser, et en 1998 Patrick de Gayardon atteint désormais des finesses proches de celles qui caractérisent la navette Columbia en revenant sur Terre. Une finesse est, selon le dictionnaire Larousse, le rapport entre les coefficients de portance et de traînée d'une aile ou d'un avion entier (voir partie "l'avion planeur, une alternative"). La finesse des ailes de wingsuit de Patrick de Gayardon, de 1,8 ; c'est à dire de 1,8 mètres parourus horizontalement pour 1 mètre de chute, sont en effet comparables à la finesse de Columbia, qui elle, sont de 2.

     Le 28 mai 2011, un parachutiste japonais nommé Shin Ito parcourut une distance de 23 km en wingsuit à 363 kilomètres à l’heure après avoir sauté d’un avion qui était à haute altitude. Ce fut un record mondial du plus long vol en wingsuit. Celui-ci intéresse donc désormais de nombreux parachutistes. Le français Loïc Jean Albert le développa en inventant le vol de proximité, discipline consistant à longer les montagnes en wingsuit.  Mais le vol en wingsuit reste très dangereux ; il faut être très expérimenté en parapente pour pouvoir s'essayer dans cette discipline qui a déjà causé la mort de plusieurs dizaines d'hommes.

  
     Le vol étant un rêve pour les hommes depuis des décennies, de nombreux réalisateurs et scientifiques firent apparaître la wingsuit dans leurs œuvres de fiction. Dans un premier temps, c'est le cinéma où, en 1969, le film Les parachutistes arrivent met en scène des parachutistes équipés de tenues semblables à des wingsuits. Le thème ne sera plus abordé avant qu'en 2003, dans le film  Le berceau de la vie où Lara Croft et Terry Sheridan sautent d'un immeuble en wingsuits pour échapper à un groupe de tueurs. Mais le vol en winguit sera également en 2005 dans Batman Begins, ou dans Transformers 3:La Face cachée de la Lune. A partir de 2010, il apparaît dans les jeux vidéos tels que Call of Duty, Just Cause 3...     La wingsuit est ainsi une invention qui permit à l’homme de réaliser son rêve : voler ! Mais cette discipline n’est pas encore très développée ; sa pratique coute cher et nous l’avons vu : elle ne peut être pratiquée que par les parachutistes les plus expérimentés !
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